Américain né à New York en 1909, Henri Goetz sera naturalisé français en 1949.
Il a 26 ans lorsqu'il épouse le peintre d'origine hollandaise Christine Boumeester avec laquelle il partagera toute sa vie. Il débute ses études à Harvard, les poursuit à la Central School of New york.
Elève, il apprendra encore, à Paris cette fois, aux Académies Jullian, à la Grande Chaumière et dans l'atelier d'Amédée Ozenfant.
Sa vie et ses amitiés sont riches, il sera l'ami de Arp, Picasso, Picabia, Hartung, Kandinsky et de tant d'autres artistes qu'il aime. Il s'initie à la gravure dès 1940, devenu maître de cet art, il l'enrichira, de nouveaux procédés tel le carborundum (1970).
Henri Goetz illustrera de célèbres ouvrages. Un grand nombre d'expositions personnelles ont consacré son oeuvre, notamment à Paris. Sa peinture porte des traces de fantastique et d'onirisme. En son temps, elle fut sensible aux apports du surréalisme. Il fondera d'ailleurs, avec Raoul Ubac, la revue « La main à plume » (1940-1941).
Elle se dirigera résolument dans les contrées de l'abstraction où la gestuelle des signes donnés trouve un lien de parenté avec Soulages ou Hartung. Henri Goetz enseignera à l'Académie Ranson, à la Grande Chaumière, juste retour des choses, à l'ancienne Académie André Lhote, avant de devenir, en 1969, professeur de peinture et gravure à l'Université de Vincennes.
Il est mort à Nice, en 1989.