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Mohamed Lekleti est né en 1964 à Taza au Maroc.

Il vit et travaille à Montpellier

Dans les dessins de Lekleti, l'incision, la griffure, la volonté de se détacher d'une figuration classique, la recherche d'une expression pure du trait (...) sont autant de marqueurs d'une pensée en mouvement perpétuel, parfois fort, nous invitant au spectacle d'une œuvre au noir, d'une transmutation calculée par un travailleur exigeant et infatigable, douloureusement mais amoureusement attaché à son expérience comme le peintre à son modèle."  Jean-Michel Benech, extrait

" Devant les œuvres de Mohamed Lekleti, on est parfois pris de vertige. Des corps humains sont désarticulés, s’affrontent, se blessent, fusionnent, chutent, sont manipulés comme des pantins au bout de ficelles ou semblent entravés, s’hybrident parfois avec d’improbables machines ou des chevaux qui se cabrent. Une œuvre tout en mouvements, comme en accélération perpétuelle, violente, qui parle de fracture, de quête (Ouvrir une fenêtre dans le ciel), d’interrogation sur le monde, de destins (Le Chemin des possibles), d’extase, de fuite (Vertige de la rêverie), d’enfermement. La mythologie (d’Icare au Minotaure en passant par Narcisse et Ulysse) traverse puissamment l’œuvre de cet artiste né à Taza au Maroc en 1965 et qui vit et travaille aujourd’hui à Montpellier. Les métaphores affluent : l’animal renvoie à notre côté primitif, à notre propre animalité. La machine témoigne de notre désir de contrôler notre destin grâce au progrès. L’homme et la femme s’affrontant ou s’unissant montrent qu’un même personnage peut être double et que féminin et masculin se mêlent dans tout individu.

Maître du trait et du noir, Lekleti s’en sert pour raconter des trajectoires de vies humaines, évoquer la précarité de l’existence, rendre compte de notre perception du monde. « Et personne ne peut prétendre avoir une perception juste. Elle est déformée par notre vécu, notre culture, nos croyances ». S’il ajoute parfois des couches de matières, puis des couleurs très fluides, des roses, des bleus, du rouge sang qui balaient les lignes, les floutent, augmentant l’instabilité de la scène et sa dramaturgie, l’artiste considère ses toiles comme des « dessins peints ». C’est au théâtre de la vie auquel nous invite cet artiste découvert à Paris lors du salon Chic dessin 2011 ou il obtint le Prix du Jury. À une comedia del arte, frontale, sans décor de fond pour ne pas détourner notre regard du huis clos dans lequel ses personnages se débattent, occupant toute la surface de la toile, livrant aux spectateurs la caricature de son propre monde." Catherine RIGOLLET

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