Si certains couples ont marqué l’histoire de l’art, Nikki de Saint Phalle et Tinguly , Frida Khalo et Diego Riviera, Sonia et Robert Delaunay, Marina Abramovic et Ulay, l’équilibre entre deux créateurs est toujours périlleux et mouvant. Il suffit de se pencher sur le couple Lee Krasner et Jackson Pollock ou celui de Sophie Taeuber et Hans Arp pour rentrer dans le vif du sujet et entrapercevoir les déséquilibres qui peuvent naître. Le sujet est vaste, affectif et profondément ancré dans notre condition, entre connivence, rivalité et solidarité. Traiter des couples d’artistes, à la vie ou simplement à la scène, nombreuses collaborations ont été mues par un respect profond du travail d’un créateur pour celui d’un autre, c’est regarder par un prisme quasi sociologique mais surtout sentimental et humain la création contemporaine. Nous croiserons ici la condition de la femme à travers les âges. Souvent, et pendant longtemps, celles-ci ont eu du mal à émerger face à la carrière de leur conjoint. Je pense en disant cela à Andrée Vilar, dont la  production est restée confidentielle de son vivant car trop rarement extraite de son intimité quotidienne, coincée entre son mari, Jean et sa sœur Valentine Schlegel.Les rapports sont aujourd'hui rééquilibrés. Mais également aux rapports de filiation, d’amitié profonde comme celle qui ont pu unir Robert Combas et Ladislas Kijno ou encore Jean-Luc Parant. Il s‘agit là de place laissée à l’autre.

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Sans avoir de vocation didactique ni exhaustive, nous aborderons ces relations ambivalentes entre créateurs par le truchement des carrières à géométrie variable des créateurs interagissant de façon intime les uns avec ou par rapport aux autres.